« J’ai reçu une invitation sur LinkedIn de la part d’un inconnu. Dois-je accepter ou refuser cette invitation ? Si je refuse, va-t-il le savoir ? ».
« Une personne que je n’apprécie pas veut se mettre en relation avec moi sur LinkedIn. Que dois-je faire ? »
Vous avez sûrement déjà été confronté à ces situations synonymes de grands moments de solitude et vous vous êtes posé ces mêmes questions.
C’est amusant de réaliser que l’émergence de ce réseau social professionnel a créé, en une poignée d’années, de nouvelles questions existentielles dignes des meilleurs extraits de Hamlet : accepter ou ne pas accepter ? Telle est la question.
Regardons calmement les règles à intégrer et les stratégies envisageables.
Règles de principe
La règle n°1 est que vous n’êtes pas obligé d’accepter toutes les invitations que l’on vous envoie. Votre choix doit être basé sur vos objectifs, vos besoins et vos valeurs.
La règle n° 2 est que rien ne vous commande de répondre à une invitation qui ne vous convient pas. Car si vous répondez à la personne concernée que vous n’acceptez pas son invitation, quelle que soit votre réponse, vous allez vexer le solliciteur…
La règle n° 3 est simple : c’est à vous de fixer vos propres règles.
A vous de choisir maintenant votre stratégie. Sachant que vous pouvez en changer en cours de route en fonction de votre évolution personnelle et du contexte dans lequel vous travaillez.
Stratégie 1 : j’accepte absolument tout le monde
C’est la stratégie « open bar ». Cela constitue une excellente stratégie pour quelqu’un qui débute sur LinkedIn et qui veut atteindre rapidement un nombre raisonnable de contacts. Car, aujourd’hui, un profil qui affiche moins de cinquante relations suscite des interrogations légitimes sur son possesseur.
Cette stratégie peut être également utilisée par un réseauteur qui publie beaucoup d’articles – et/ou de partages – et dont les membres de son fan-club sollicitent une mise en relation. Difficile en effet pour un « influenceur en devenir » de ne pas répondre positivement aux demandes des personnes qui apprécient ses articles et ses partages.
Stratégie 1 bis (teintée de 2 et de 3)
Cette variante à la stratégie 1 consiste à accepter tout le monde. Et à éliminer discrètement de son carnet d’adresses les contacts considérés comme non pertinents. Cette option permet évidemment de ne pas vexer les demandeurs. En revanche, elle prend plus de temps, même si la fonction de suppression d’un contact est beaucoup plus rapide dans la nouvelle ergonomie de LinkedIn. Certains réseauteurs considèrent que cette démarche n’est pas honnête intellectuellement, mais elle peut convenir à des internautes qui désirent limiter leur réseau sans se mettre à dos tous les demandeurs de mise en contact.
Stratégie 2 : j’accepte presque tout le monde
Cette stratégie s’assimile à la passoire à gros trous. Il s’agit d’accepter la grande majorité des solliciteurs et de ne pas répondre positivement (par l’absence de réponse) à une minorité de gens. Ainsi on va accepter l’invitation d’un inconnu dont le profil présente une synergie avec le nôtre, mais refuser une mise en relation avec un individu dont le profil est mal renseigné, sans photo ou qui sent fortement le faux profil.
Cette utilisation de LinkedIn est habituelle chez une majorité de chercheurs d’emploi. En effet, les personnes « en transition de carrière » utilisent le roi des réseaux sociaux professionnels pour accélérer et faciliter leur démarche de Networking. Et dans cette démarche, elles ont bien compris le principe qu’en matière de Réseau : « On ne sait jamais qui connaît qui ».
Stratégie 3 : j’accepte qu’une sélection de contacts
Cette stratégie de sélection prend tout son sens si l’on désire bâtir et entretenir un réseau actif qui reste à une taille raisonnable. Faire le tri dans les demandes permet de façonner son carnet d’adresses avec un soin méticuleux. Mais, cette stratégie est chronophage car elle exige de consacrer du temps au travail de sélection des contacts.
Par exemple, ce n’est pas parce que vous évoluez au sein d’une même société que vous devez forcément vous connecter avec tous vos collègues de travail sur LinkedIn. Vous pouvez accepter l’invitation d’un collègue si son profil est actif et si son réseau suscite votre intérêt. Si vous décidez de refuser, ne répondez pas et vous verrez bien s’il vous relance.
Stratégie 4 : je n’accepte que les personnes que je rencontre physiquement
Cette stratégie du contact physique a été la stratégie que je recommandais dans les dix premières années de LinkedIn. Aujourd’hui, elle constitue une des stratégies possibles parmi les stratégies envisageables.
Ceux qui adoptent cette option tactique considèrent que leur carnet d’adresses doit conserver une taille réduite. Pour eux, un réseau utile est constitué de personnes que l’on connaît, en qui on a confiance et que l’on peut recommander. Les adeptes de cette stratégie sont ces personnes qui vont vous dire : « Regarde dans mon réseau si tu vois des individus que tu désires rencontrer, et je te mettrai en contact avec eux ». Il est évident que la personne ayant opter pour la stratégie n°1 ne peut pas raisonnablement dire « Regarde dans mes 9000 contacts » sans passer pour un aimable rigolo du réseau…
Stratégie 5 : je n’accepte personne
La stratégie de l’autruche est assez rare mais elle est intéressante à analyser. Elle se constate chez les grands patrons dont le service communication verrouille le profil sur LinkedIn. Le profil existe, il est renseigné a minima. Mais, le plus souvent, il n’est pas actif et il ne comporte pas de relations.
On retrouve également ce comportement « je n’accepte personne » chez les internautes qui sont historiquement sur LinkedIn mais qui ne se servent pas de ce réseau social… Souvent ces profils dormants sont le fait de gens qui ont perdu leur mot de passe ou qui n’ont plus accès à leur compte car leur login est une adresse mail de société dans laquelle ils ne travaillent plus.
On repère enfin cette stratégie chez les personnes qui ont peur d’Internet. Ces derniers sont présents sur LinkedIn pour ne pas se faire usurper leur identité par des malfaisants. Ils se méfient tellement de l’outil qu’il ne le renseigne pas.
Un dernier conseil
A vous de choisir vos règles de fonctionnement vis-à-vis des demandes que vous recevez sur LinkedIn, puis d’opter pour la stratégie qui vous convient.
Mais, avant d’accepter une invitation d’un inconnu, allez voir s’il fait des commentaires sur les articles et les partages de l’écosystème. Si vous constatez qu’il critique systématiquement tout ce qu’il lit, qu’il aime la polémique stérile et fait des commentaires déplaisants, abstenez-vous d’accueillir ce personnage nuisible au sein de votre réseau sur LinkedIn.
1 Commentaire
Bonsoir, très intéressant et pertinent. Je suis passé par la phase je n’accepte que ceux que je rencontre à , j’accepte tout le monde conseillé par mon ami Loic roi du social selling . Mais j’en reviens car SYSTEMATIQUEMENT après avoir accepté on me propose un produit, un service , un appel pour comprendre mon besoin mais JE N’AI PAS DE BESOIN . Ou lorsque j’en ai je fais la démarche de chercher. Je ne sollicite jamais un contact sans avoir vu , lu un article , vu une émission , … ou la personne intervenait . Et c’est pour la félicité ou lui poser une question . EN AUCUN cas pour lui vendre quelque chose. Certe linkedin est un réseau pro, pour aussi faire du business, mais bon nombre de personnes n’ont toujours pas compris comment s’en servir . Cordialement . Christian Éditeur TaaS