Le pitch est un exercice de communication que vous devez parfaitement maîtriser si vous voulez réussir votre recherche d’emploi. Cette présentation compacte est essentielle pour que vous soyez impactant, efficace et convaincant face à un interlocuteur Réseau, un chasseur de têtes ou un recruteur.
Alors, comment réussir votre pitch ?
Adapter votre pitch à votre interlocuteur
Votre présentation personnelle a pour objectif de vous présenter rapidement face à un interlocuteur qui croit vous connaître ou qui ne vous connaît pas du tout. Dans le cadre d’une recherche d’emploi, la pertinence et la concision constituent un atout clé car les personnes qui vous reçoivent et qui vous écoutent veulent que vous alliez à l’essentiel. Ne faites pas l’erreur du débutant qui veut tout dire et qui étire son discours de présentation sur d’interminables minutes, façon chewing-gum.
Si vous voulez réussir votre pitch, vous devez l’adapter à votre interlocuteur. Evitez de servir le même discours hyper-formaté à toutes les personnes que vous rencontrez pendant votre transition professionnelle. Pour cela, prenez le temps de réfléchir aux trois informations clés qui vont susciter l’intérêt chez l’individu qui accepte de vous recevoir.
Travailler chaque partie de votre pitch
Pour que votre présentation personnelle soit percutante, commencez par soigner son introduction. Celle-ci doit vous positionner clairement en une poignée de mots, de façon simple, forte et mémorisable. Il vous faut capter l’attention de votre interlocuteur pour qu’il vous écoute jusqu‘à la fin de votre présentation. Susciter son intérêt constitue l’objectif premier. L’idée est de le faire entrer dans « votre bac à sable » pour qu’il vous écoute attentivement et s’intéresse à vous.
Le corps de votre présentation doit s’appuyer sur deux ou trois éléments clés. Pas plus ! Cela peut être les étapes de votre parcours professionnel ou, mieux encore, les spécificités qui vous différencient des personnes qui ont peu ou prou le même profil que vous.
La dernière partie est la conclusion de votre pitch. Elle doit être percutante, claire et engageante. Elle doit inciter votre interlocuteur à passer à l’action. A noter que, beaucoup de chercheurs d’emploi ne savent pas terminer leur pitch. Il ponctue leur discours avec un « Voilà » qui veut dire à la fois : « C’est fini » et « Ouf ! J’ai terminé ». Evitez absolument le « voilà » !
Quelle durée pour votre pitch ?
La durée de votre pitch doit également être adaptée à votre interlocuteur. Un pitch peut durer quinze secondes, trente secondes, une minute, deux minutes, trois minutes ou cinq minutes.
Si vous êtes dans une soirée ou un cocktail, vous devez utiliser le format quinze ou trente secondes. Si vous êtes en entretien Réseau, prenez le « deux minutes ». Passez au « une minute » si votre interlocuteur est un dirigeant haut placé. En revanche devant un chasseur de têtes, vous pouvez utiliser le « cinq minutes ».
Enfin, devant un recruteur (n+1 ou DRH), s’il vous demande de vous présenter, posez-lui la question : « Voulez-vous que je me présente brièvement ou préférez-vous que j’entre dans les détails de mon parcours ? » Sa réponse vous donnera le bon format à lui présenter.
Préparer et s’entraîner pour mieux convaincre
Faire un bon pitch commande une minutieuse préparation. Ecrivez vos différents pitchs puis testez-les. Vous pouvez ainsi demander à votre coach, à votre mentor ou à quelqu’un de neutre d’écouter vos présentations et de vous faire des suggestions d’amélioration. Une fois que votre pitch est prêt, ne le récitez pas façon perroquet, ayez en tête les idées et les mots clés et incarnez physiquement votre discours. Car ce que vous dites est aussi important que la façon dont vous l’exprimez. Vous devez être à l’aise, naturel et fluide tout en vous montrant assertif, enthousiaste et énergique.
Un dernier conseil
Si vous êtes malade, restez chez vous. Repoussez votre rendez-vous Réseau ou votre entretien d’embauche. Car même si vous disposez du meilleur pitch au monde, celui-ci sera pollué par votre voix qui déraille, votre nez rouge qui coule, votre regard vitreux de grippé, enrhumé, enroué et les grosses gouttes de sueur liées à votre fièvre qui dégoulinent bruyamment sur votre cahier de notes.