Les réseaux sociaux – et tout particulièrement LinkedIn – sont devenus incontournables pour mener une stratégie de Networking efficace. En 2017, il est inconcevable de faire du Réseau sans avoir un profil bien construit sur cette plateforme d’origine californienne ! Et on se demande même comment on pouvait réseauter sérieusement avant son apparition, il y a quatorze ans…
Se créer un profil sur LinkedIn. Certes mais pas seulement
Il a suffi de quelques années à LinkedIn pour laminer Viadéo et conquérir notre espace personnel, à l’insu de notre plein gré. Nous sommes désormais dépendants de cette puissance qui contrôle une part grandissante de nos cerveaux surmenés et sur-sollicités. LinkedIn est arrivé à un tel niveau de domination qu’il peut se permettre de supprimer du jour au lendemain des fonctionnalités utiles sans que le troupeau d’utilisateurs grognons que nous sommes ne supprime son trop précieux compte. La raison en est simple : sur un marché de l’emploi opaque, il est devenu indispensable de maximiser sa visibilité et sa lisibilité.
Si je suis le meilleur expert dans mon domaine et que personne ne me remarque, je resterai certes le meilleur spécialiste de mon secteur, mais assis chez moi. En vérité, dans notre monde professionnel impitoyable et concurrentiel, nous sommes des savons noyés au milieu d’une masse d’autres savons. Et ce qui se voit le mieux de loin, c’est la mousse que nous faisons. Vous m’avez compris, LinkedIn est un producteur de mousse, de cette mousse nécessaire pour se rendre visible. Car, désormais, disposer d’un bon profil sur LinkedIn ne suffit plus. Il faut animer son compte. En publiant, par exemple, des articles et/ou en partageant des publications. L’objectif de cette « moussification » est clair : établir et renforcer la visibilité et la lisibilité de notre existence professionnelle.
Comprendre les limites de LinkedIn
Grâce à LinkedIn, les utilisateurs peuvent donc construire leur image et la diffuser. Cela signifie-t-il la mort du Réseautage traditionnel ? Non ! Car une poignée de clics ne remplace pas une poignée de main ! Parce que le Réseau, que cela nous plaise ou non, est avant tout composé de ces petits êtres verts aux yeux rouges et à l’incessant babillage que l’on appelle les humains.
Les échanges virtuels ne pourront jamais remplacer le contact physique avec les personnes réelles et bien vivantes. Entre réseau physique et réseau virtuel, la relation et l’influence fonctionnent à double sens. Une bonne stratégie de réseautage consiste donc à se servir de LinkedIn pour planifier, préparer et optimiser ses rencontres Réseau. De même, après les entretiens en face à face, LinkedIn est très utile pour maintenir le contact, gérer son carnet d’adresses et rester en veille Réseau.
Au centre de toute démarche de Networking, il y a cette rencontre physique qui est et reste la clé du Réseautage réussi. Cette dernière est essentielle car le Réseau ne fonctionne que grâce à la confiance. Or, en France, pays éminemment méfiant, la confiance ne se crée que par la rencontre physique, la poignée de main, l’échauffement social (Ah vous aussi vous aimez les nains de jardin ?) l’échange en face à face, le contact visuel, le café partagé.
En d’autres termes, je n’accorde ma confiance à un inconnu que si je le rencontre. Et je ne lui ouvre mon carnet d’adresses que si l’entretien en face à face génère un sentiment de confiance partagé. C’est l’aspect magique du Réseautage. A ce jour, LinkedIn n’est pas capable de remplacer cette composante essentielle du Networking.
En définitive, si LinkedIn permet d’accélérer et de faciliter votre démarche de réseautage, les rencontres physiques restent le meilleur moyen de le créer et de l’entretenir. Ces deux réseaux sont donc aujourd’hui complémentaires et indissociables. Jusqu’au jour où un jeune ingénieur indien ou chinois inventera une nouvelle plateforme qui fera disparaitre LinkedIn et conjuguera les deux approches en une seule.
2 Commentaires
Cher Monsieur, je ne cesse de vous citer dans les ateliers que j’anime auprès de cadres « hors poste » en faisant grandement référence à votre ouvrage sur le réseau et donc ainsi en contribuant à la progression de vos ventes.
Merci d’insister sur l’utilisation complémentaire et donc secondaire que nous devons faire des réseaux sociaux et il est vrai que le rachat de LinkedIn par Microsoft ne va pas dans le bon sens. J’espère avoir le plaisir de vous rencontrer rapidement.
Pourquoi ne pas imaginer que le jeune ingénieur puisse être français ?
On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise !